Les humeurs du Sunderien Fou

Mes humeurs, bonnes ou mauvaises, mais vous faites pas d'illusions.

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Lieu : 77, France

Appelez moi le Schtroumpf raleur.

jeudi, juillet 06, 2006

Saint Sunder de la Penitence...

Some of you know me. Most don't. I'm here because I guess I knew Larry Bodine best. I hardly knew him at all. If I had, maybe we wouldn't be at this memorial assembly. Who was he then, that we gather to mourn him? Who am I? A four-eyed, flat-chested, brat, chick, brain, hebe, stuck-up Xavier's snob freak! Don't like the words? I could use nicer. I've heard worse. Who here hasn't? So often, so casually, that maybe we've forgotten the power they have to hurt. Nigger, spic, wop, slope, faggot, mutie -- the list is so long and so cruel. They're labels. Put-downs. And they hurt.
But, usually, we laugh it off or hit back -- with words of our own, or fists -- or we suffer in silence. No big deal -- this is the rough edge of reality, right? Why make a fuss? Trouble was, when someone labeled Larry Bodine a "mutie" they hit home -- because he was. His power created beauty. That's it. He did with light and color what Mozart did with music. And he wanted nothing more than to be accepted by his peers, and possibly even liked -- And isn't that what any of us really want? To have friends, people to care for us? Not to be alone? If we're lucky we have someone to turn to. Larry didn't. He thought, if people knew the truth, they'd stop seeing him and see only the label, the brand, his personal "scarlet letter." So he hid the truth and lived in terror of being discovered. He even joined in when others put mutants down. What matter the cost to his soul if it made his life a little better. That's the tragedy, that's our shame.
Think of what you say. Imagine it being said about you. It's easy to make fun, real easy to be cruel. Try sometime being on the recieving end. If we're to learn anything from Larry's death, it should be this...
You want to know who I am? I'm Katherine Pryde. That's the only thing that matters. The rest are just labels."

Enterrement de Larry Bodine, New Mutants #45.

Rare que je poste deux messages dans la meme journée.
Rare, aussi, que j'ai deux envies irrepressibles de poster.
Hasard des rencontres existencielles, l'une de mes amies vit actuellement avec un des mecs qui, en 4eme, m'a passé a tabac, craché dessus et jeté dans une poubelle. Ironie du sort, l'un des copain de mon frere, semble t'il, s'avere etre apres verification de la meme race d'enculés de petites salope, meme si moins douloureuses dans ses actes… Si si je vous assure, j'ai verifié avec un pote. Celui là m'insultait, mais il y'en avait tellement, n'est ce pas ?...
Rien d'etonnant me direz vous qu'on se retrouvent, nous vivons tous dans la meme ville. La nana de mon pote Clovis a eté a l'ecole avec ce meme frere, cité plus haut, et elle pouvait pas le blairer. Moi non plus me direz vous, mais c'est mon frangin, ou tout du moins ce qui s'en rapproche le plus toute genetique mise a part. Et puis il fait des crepes, ca vaux pas les madeleines, mais c'est deja ca.
Dieu du ciel, ce que j'ai pu detester le college, presque plus que le lycée. J'etait petit, gros, et doué de douloureux problemes de prononciation. Les seules bonnes choses de cette periode furent mes amis, et lors de mon redoublement de 4eme, nous voir aux pauses des cours devint problematique. Deja l'année d'avant fut difficile, Tommy et moi n'etant plus dans les memes classes. Le grand gag cette année là vint des demoiselles, qui deciderent TOUTES, d'un commun accord, de ne plus me parler et de se mettre a hurler de terreur ou de simuler le vomissement lorsque j'approchait. J'ai mis 2 ans a pouvoir regarder une fille dans les yeux, et plusieurs mois de plus avant de reparler. Par la suite, suite a mon redoublement, c'est devenu pire. Tommy ayant changé d'ecole, je n'avait plus seulement mon propre lot d'emmerdeurs, mais aussi ceux qui avaient eu affaire a lui, desireux de se venger sur quelqu'un qui ne leur planterais pas un couteau dans la main a l'arret de bus. Seconde 4eme et 3eme, j'ai adoré, une visite d'appartement temoin en enfer. Mes copains d'avant ayant soit non redoublés, soit changés d'ecole, je ne les voyait desormais que le Week end.
J'ai adoré me faire insulter, cracher dessus, frapper, foutre de ma gueule, traiter de pedale, m'entendre demander pour quelles raisons je ne me suicidait pas ou perdre tres mysterieusement mes affaires a longueru de temps…
J'ai aimé l'humiliation, l'isolement, le degout de sois, la honte, le questionnement incessant sur ma propre normalité, la cruauté de l'enfance melée au machiavelisme relationnel adolescent. La periode la plus heureuse de ma vie.
Puis j'ai changé d'ecole, et tres etonnant, j'ai connu mes periodes d'anonymat. Dans des batiments ou d'autres etaient les tetes de turcs, je suis rentré dans la masse, ai connu le bonheur, certes pas d'etre comme tout le monde, faut pas deconner, mais au moins de ne plus etre un paria. Un jour, je me suis meme moqué d'un mec avec les autres, un gars un peu precieux, propre sur lui avec un rire cretin. C'etait marrant, on deconnait, rien de bien mechant, ca a duré presque une année, une vanne de temps en tant.
Puis un jour le mec en larme s'est jeté sur l'un d'entre nous pour lui exploser la tete, a 5 contre lui.
C'etait pas mechant mais pour lui c'etant incessant, tout le temps. Ca je connaissait.
Putain, j'ai vu ses yeux, et pendant quelques secondes mon ame s'est tirée en vacances.
C'est tellement facile de devenir un bourreau que je ne m'en etait pas rendu compte.
Apres ca j''ai passé 2 jours avec mon meilleur pote a me saouler et causer du passé, nos années d'enfer…et, decouvrais je, a la difficulté qu'il y'avait a ne pas se laisser tenter par la betise et la cruauté gratuite.
-Le Vargr est là, mon pote, me lacha t'il entre deux gorgées. A nous d'amener son regne…A nous d'etre meilleur, meme si on doit etre les derniers et en crever.
C'est terrifiant de se rappeler qu'on a eté un enfoiré, je le vit mal tous les jours. Des fois je me demande comment font les autres, puis je me rappelle de ce que disait ce mec, maqué a ma copine.
"On etait jeunes, qu'est ce qu'on etaient cons, on se rendaient pas compte".
Ouais…
La jeunesse excuse tout finalement, le temps sublime les souvenirs, ce qui ne s'oublie pas est transformé, si les mecs ont soufferts, c'est aussi qu'ils ne savaient pas se defendre, apres tout.
Ca aussi je l'ai entendu. De la bouche d'un responsable d'education. Mai svous inquietez pas j'en ai entenues d'autres.
Les enfants ne savent pas qu'ils font mal. Ils sont innocents, inconscients de la portée de leurs actes. Ils s'amusent.
Puis je repense a ce mec un jour sur Internet avec qui j'ai eu la putain de plus longue conversation de ma vie, pasqu'il pensait a se pendre. Je pense a ces gosses aux Us, qui minés par les sarcasmes et les humiliations prennent une arme et degomment leurs petits camarades. Je pense a ces gosses, qui partout ailleurs dans le monde, donnent vies aux sarcasmes et cruels espoirs qu'on place en eux et, repondant aux attentes d'enfants "gentiment moqueurs", mettent fins a "leur vie de merde".
Je repense aux jeunesse hitleriennes, aux gosses de 14 ans qui crament, caillassent ou insultent des pedales, des youpins, des negres, des bougnoules, des salopes, ou tout etre inferieurs qui ne merite pas de vivre…
Je repense a Larry Bodine, et ca me fait chier d'avoir lu cette histoire et de n'avoir pas tiré l'enseignement autrement que par l'experience, la souffrance d'un autre.
Ca fait chier d'etre un con, et d'avoir la preuve en image dans sa boite "comics preferés"
La betise humaine est une crasse qui s'accumule depuis l'enfance. Et le pire, c'est qu'on l'excuse, qu'on la minimise, qu'on la pardonne…
Ce qu'oublient les magnanimes, c'est que les cicatrices restent, les cauchemars continuent, les morts ne reviennent pas a la vie. Les pleurs ne se sechent pas.
Le mal que l'on a fait ne se repare pas, n'est jamais compensé par aucune bonne action. Il est là, simplement, et ne doit pas etre oublié. Car oublier c'est repeter.
Le mec s'appelais Xavier, j'ai fait de sa vie un enfer pendant une année entiere. N'oubliez pas les votres, eux se souviennent de vous.

Allez, bonne nuit les lapinous, et que le Vargr Regne.

14 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Le Vargr Regne, cousin.

10:16 PM  
Anonymous Anonyme said...

Salut de la part des gourvies ;)

Je crois que t'es trop dur avec toi-même : n'importe quel être humain peut être le pire des salauds et l'a été un jour ou l'autre, même si c'est plus accentué chez Hitler que chez mon voisin.

Le tout est de ne pas s'identifier à ces émotions-là mais de les voir venir et de les laisser pour ce qu'elles sont : des conneries à éviter.

bonne nuit :)

10:20 PM  
Blogger Sunder said...

Hitler n'etait pas un tel salaud qu'on le pense, il adorait les chiens.
Nous sommes bien et mal, Ying et Yang. Faire plus de bien que de mal n'annule pas le mal, c'est ce que je veux dire :)

10:23 PM  
Anonymous Anonyme said...

Dommage qu'on ne puisse pas donner de points...

Ceci dit, Hitler avait quand même un rapport yin/yang un peu déglingué

12:24 AM  
Anonymous Anonyme said...

Ton article, il rappelle de mauvais souvenirs qui ressemblent aux tiens au collège, Sunder, mais aussi ceux où la place était inversée...
En tout cas beau post, bien émouvant et qui remet en question. C'est dans ces moments-là où je me mets à espérer qu'il y a un Dieu pour que tu continues encore de faire ce genre de choses. ;)

12:57 AM  
Anonymous Anonyme said...

Putain frérot, je ne lis pas tes fanfics parce que je ne suis pas dans la délire, mais c'est avec le "blues du malchanceux", "Étoiles de merde" ou encore ce billet que je me rends compte à quel point, hormis les fautes d'orthographe (ben ouais hein, désolé...), tu as un vrai talent pour l'écriture.

1:39 AM  
Blogger Sunder said...

Ben a dit:C'est dans ces moments-là où je me mets à espérer qu'il y a un Dieu pour que tu continues encore de faire ce genre de choses.
Dieu existe, c'est LE PARADIS et L'AME qui sont des mythes :D

Qunad aux fautes d'orthogaffes, je pourrai sles corriger (en fait, la plupart je m'en rend compte a la seconde lecture), mais j'aime bien, ca rajoute une touche personnelle. Mais bon, lorsque je pblie sur des sites comme c'est quelques fois arrivé, je corrige :D

7:44 AM  
Anonymous Anonyme said...

Et puis y'a le correcteur Word :D

8:33 AM  
Anonymous Anonyme said...

http://sunderlaw.chez-alice.fr/trucsamoi/guerre.htm

10:17 AM  
Anonymous Anonyme said...

C'est marrant(si on peut dire et en fait non) donc un hasard mais la fille avec qui je sort m'a fait part,dans l'une de nos premières conversation de ce genre d'expérience avec ses chers camarades de collège. Pour se protéger elle finissait par jouer de cette différence avec les autres (social, culturelle genre t'en sais trop tu parles avec des mots de plus de 2 cylables, vestimentaires). Sa phrase fétiche :le collège c'est la plus merdique des périodes de la vie.
J'ai eu de la chance, sans etre un populaire, j'ai jamais été un paria malgrès quelques moment qui donne envi d'autopsie à coeur ouvert.
J'adore aprendre que ce genre d'enculé en on pris plein la gueule.
Ces gens sont les derniers des merdes, et comme tu le prouves c'est facile de devenir eux

12:18 PM  
Blogger grog' said...

ah cruels souvenirs de ce sombre passé (6eme et 5eme)ou je ne rentrais jamais du college sans un bleu de plus à l'ame ou sur le corps
periode critique de l'adolescence
ça ne t'as pas tué
mais ça t'as fait souffrir
et tu en es sorti grandi
du haut de ton deux metres moins cinquante six tu peux dire "je suis un gars bien"

et si tu disais aussi "je suis publié" ce serai encore mieux :p

2:01 PM  
Anonymous Anonyme said...

Deux mètres moins TRENTE six, faut pas déconner non plus, c'est pas David le gnome mon frère.

2:15 PM  
Blogger Sunder said...

oui, erux; merci, pasque là, je demande a etre engagé a fort boyard sinon :D

3:04 PM  
Anonymous Anonyme said...

Bon ben, puisque personne ne le fait, j'explose le record du nombre de commentaires sur un billet, depuis les 13 commentaires du premier de ce blog.
Nouveau score à battre : 14 commentaires.

7:00 PM  

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