Some of you know me. Most don't. I'm here because I guess I knew Larry Bodine best. I hardly knew him at all. If I had, maybe we wouldn't be at this memorial assembly. Who was he then, that we gather to mourn him? Who am I? A four-eyed, flat-chested, brat, chick, brain, hebe, stuck-up Xavier's snob freak! Don't like the words? I could use nicer. I've heard worse. Who here hasn't? So often, so casually, that maybe we've forgotten the power they have to hurt. Nigger, spic, wop, slope, faggot, mutie -- the list is so long and so cruel. They're labels. Put-downs. And they hurt.
But, usually, we laugh it off or hit back -- with words of our own, or fists -- or we suffer in silence. No big deal -- this is the rough edge of reality, right? Why make a fuss? Trouble was, when someone labeled Larry Bodine a "mutie" they hit home -- because he was. His power created beauty. That's it. He did with light and color what Mozart did with music. And he wanted nothing more than to be accepted by his peers, and possibly even liked -- And isn't that what any of us really want? To have friends, people to care for us? Not to be alone? If we're lucky we have someone to turn to. Larry didn't. He thought, if people knew the truth, they'd stop seeing him and see only the label, the brand, his personal "scarlet letter." So he hid the truth and lived in terror of being discovered. He even joined in when others put mutants down. What matter the cost to his soul if it made his life a little better. That's the tragedy, that's our shame.
Think of what you say. Imagine it being said about you. It's easy to make fun, real easy to be cruel. Try sometime being on the recieving end. If we're to learn anything from Larry's death, it should be this...
You want to know who I am? I'm Katherine Pryde. That's the only thing that matters. The rest are just labels." Enterrement de Larry Bodine, New Mutants #45.Rare que je poste deux messages dans la meme journée.
Rare, aussi, que j'ai deux envies irrepressibles de poster.
Hasard des rencontres existencielles, l'une de mes amies vit actuellement avec un des mecs qui, en 4eme, m'a passé a tabac, craché dessus et jeté dans une poubelle. Ironie du sort, l'un des copain de mon frere, semble t'il, s'avere etre apres verification de la meme race d'enculés de petites salope, meme si moins douloureuses dans ses actes… Si si je vous assure, j'ai verifié avec un pote. Celui là m'insultait, mais il y'en avait tellement, n'est ce pas ?...
Rien d'etonnant me direz vous qu'on se retrouvent, nous vivons tous dans la meme ville. La nana de mon pote Clovis a eté a l'ecole avec ce meme frere, cité plus haut, et elle pouvait pas le blairer. Moi non plus me direz vous, mais c'est mon frangin, ou tout du moins ce qui s'en rapproche le plus toute genetique mise a part. Et puis il fait des crepes, ca vaux pas les madeleines, mais c'est deja ca.
Dieu du ciel, ce que j'ai pu detester le college, presque plus que le lycée. J'etait petit, gros, et doué de douloureux problemes de prononciation. Les seules bonnes choses de cette periode furent mes amis, et lors de mon redoublement de 4eme, nous voir aux pauses des cours devint problematique. Deja l'année d'avant fut difficile, Tommy et moi n'etant plus dans les memes classes. Le grand gag cette année là vint des demoiselles, qui deciderent TOUTES, d'un commun accord, de ne plus me parler et de se mettre a hurler de terreur ou de simuler le vomissement lorsque j'approchait. J'ai mis 2 ans a pouvoir regarder une fille dans les yeux, et plusieurs mois de plus avant de reparler. Par la suite, suite a mon redoublement, c'est devenu pire. Tommy ayant changé d'ecole, je n'avait plus seulement mon propre lot d'emmerdeurs, mais aussi ceux qui avaient eu affaire a lui, desireux de se venger sur quelqu'un qui ne leur planterais pas un couteau dans la main a l'arret de bus. Seconde 4eme et 3eme, j'ai adoré, une visite d'appartement temoin en enfer. Mes copains d'avant ayant soit non redoublés, soit changés d'ecole, je ne les voyait desormais que le Week end.
J'ai adoré me faire insulter, cracher dessus, frapper, foutre de ma gueule, traiter de pedale, m'entendre demander pour quelles raisons je ne me suicidait pas ou perdre tres mysterieusement mes affaires a longueru de temps…
J'ai aimé l'humiliation, l'isolement, le degout de sois, la honte, le questionnement incessant sur ma propre normalité, la cruauté de l'enfance melée au machiavelisme relationnel adolescent. La periode la plus heureuse de ma vie.
Puis j'ai changé d'ecole, et tres etonnant, j'ai connu mes periodes d'anonymat. Dans des batiments ou d'autres etaient les tetes de turcs, je suis rentré dans la masse, ai connu le bonheur, certes pas d'etre comme tout le monde, faut pas deconner, mais au moins de ne plus etre un paria. Un jour, je me suis meme moqué d'un mec avec les autres, un gars un peu precieux, propre sur lui avec un rire cretin. C'etait marrant, on deconnait, rien de bien mechant, ca a duré presque une année, une vanne de temps en tant.
Puis un jour le mec en larme s'est jeté sur l'un d'entre nous pour lui exploser la tete, a 5 contre lui.
C'etait pas mechant mais pour lui c'etant incessant, tout le temps. Ca je connaissait.
Putain, j'ai vu ses yeux, et pendant quelques secondes mon ame s'est tirée en vacances.
C'est tellement facile de devenir un bourreau que je ne m'en etait pas rendu compte.
Apres ca j''ai passé 2 jours avec mon meilleur pote a me saouler et causer du passé, nos années d'enfer…et, decouvrais je, a la difficulté qu'il y'avait a ne pas se laisser tenter par la betise et la cruauté gratuite.
-Le Vargr est là, mon pote, me lacha t'il entre deux gorgées
. A nous d'amener son regne…A nous d'etre meilleur, meme si on doit etre les derniers et en crever.C'est terrifiant de se rappeler qu'on a eté un enfoiré, je le vit mal tous les jours. Des fois je me demande comment font les autres, puis je me rappelle de ce que disait ce mec, maqué a ma copine.
"On etait jeunes, qu'est ce qu'on etaient cons, on se rendaient pas compte".
Ouais…
La jeunesse excuse tout finalement, le temps sublime les souvenirs, ce qui ne s'oublie pas est transformé, si les mecs ont soufferts, c'est aussi qu'ils ne savaient pas se defendre, apres tout.
Ca aussi je l'ai entendu. De la bouche d'un responsable d'education. Mai svous inquietez pas j'en ai entenues d'autres.
Les enfants ne savent pas qu'ils font mal. Ils sont innocents, inconscients de la portée de leurs actes. Ils s'amusent.
Puis je repense a ce mec un jour sur Internet avec qui j'ai eu la putain de plus longue conversation de ma vie, pasqu'il pensait a se pendre. Je pense a ces gosses aux Us, qui minés par les sarcasmes et les humiliations prennent une arme et degomment leurs petits camarades. Je pense a ces gosses, qui partout ailleurs dans le monde, donnent vies aux sarcasmes et cruels espoirs qu'on place en eux et, repondant aux attentes d'enfants "gentiment moqueurs", mettent fins a "leur vie de merde".
Je repense aux jeunesse hitleriennes, aux gosses de 14 ans qui crament, caillassent ou insultent des pedales, des youpins, des negres, des bougnoules, des salopes, ou tout etre inferieurs qui ne merite pas de vivre…
Je repense a Larry Bodine, et ca me fait chier d'avoir lu cette histoire et de n'avoir pas tiré l'enseignement autrement que par l'experience, la souffrance d'un autre.
Ca fait chier d'etre un con, et d'avoir la preuve en image dans sa boite "comics preferés"
La betise humaine est une crasse qui s'accumule depuis l'enfance. Et le pire, c'est qu'on l'excuse, qu'on la minimise, qu'on la pardonne…
Ce qu'oublient les magnanimes, c'est que les cicatrices restent, les cauchemars continuent, les morts ne reviennent pas a la vie. Les pleurs ne se sechent pas.
Le mal que l'on a fait ne se repare pas, n'est jamais compensé par aucune bonne action. Il est là, simplement, et ne doit pas etre oublié. Car oublier c'est repeter.
Le mec s'appelais Xavier, j'ai fait de sa vie un enfer pendant une année entiere. N'oubliez pas les votres, eux se souviennent de vous.
Allez, bonne nuit les lapinous, et que le Vargr Regne.